En neuf jours et cinquante-neuf représentations, on a droit à un condensé de festival. A condition de se lever tôt (premiers spectacles à 11 heures) et de se coucher tard (derniers à 1 heure), il est possible de prendre la température de l'activité chorégraphique dans tous ses états, y compris lorsque ce sont des littérateurs et des plasticiens qui l'interrogent ou la rejoignent, comme Christine Angot, Christophe Fiat ou Jean-Baptiste Bruant.
Malgré ses 22 ans d'âge, Montpellier Dance préfère le chiffre 02, les organisateurs ayant remis l'an dernier les compteurs à 01. Tout en restant fidèle à ceux qui furent les pionniers de la danse contemporaine et continuent à composer, le festival s'ouvre délibérément à ce que l'on appelle les nouvelles tendances, ainsi qu'à des formes concoctées dans des pays qui jusque-là n'avaient pas accès à la scène contemporaine, qu'il s'agisse du Maroc ou de l'Ethiopie. Pour Jean-Paul Montanari, le directeur de la manifestation, il s'agit de démultiplier les propositions afin de toucher des publics inédits.
Vous donnez toujours un sens à votre festival après-coup, quand la programmation est faite. Cette année ?
C'est une édition presque habituelle : une photographie de nébuleuse, un instantané de ce que j'en vois personnellement. Il y a tout d'abord la danse contemporaine savante, en rapport avec la musique, signée par des chorégraphes américains : Trisha Brown, Susan Buirge, John Jasperse. Puis, on tombe sur ceux qui se frottent à la tradition, com