Et si, pour une fois, la rumeur ne mentait pas ? Annoncé comme une des sensations possibles de la quatrième édition du festival Aquaplaning qui, pour les plus acharnés, s'est achevée tard dans la nuit de dimanche à lundi, The Rapture (l'Extase, en anglais) n'a pas déçu. Sur la foi de House of Jealous Lovers, seul titre disponible de ces jeunes Américains, il y avait de quoi se méfier. Sur le papier, The Rapture a tout de la baudruche qu'on va voir en bâillant : New York bla bla, 80's machin, funk blanc bidule...
A ceci près qu'ils sont à la hauteur de leur (micro)réputation qui passe également par une chambre d'hôtel dévastée comme au bon vieux temps. Quatre chevelus, des guitares en sueur, un sax à la Roxy Music période Eno, une voix qui oscille entre Peter Murphy (Bauhaus) et John Lydon (Sex Pistols) et une hargne à la MC5. Impossible d'éviter les références postpunk de saison : Bush Tetras, Pil, Gang of Four, A Certain Ratio... Mais The Rapture se consume d'une énergie incandescente. Pas forcément le futur du rock'n roll, mais des jeunes gens qui font un peu oublier son passé. Ce qui est un beau compliment paradoxal pour un groupe aussi référencé.
Pour l'heure, encore barman dans un bar du Lower East Side «où Felix Da Houscat vient souvent mixer», Luke Jenner a fondé The Rapture avec un ami d'enfance, devenu batteur, il y a maintenant trois ans. «Nous venons de San Francisco, mais notre musique a considérablement évolué depuis notre déménagement à New York.» L'occasion, p