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Libération

Plans de sauvetage pour les éditions des Belles Lettres

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Initiatives privées et publiques pour réimprimer une partie des 3 millions de livres détruits par l'incendie.
publié le 2 juillet 2002 à 0h16

Un mois après l'incendie de leur entrepôt de Gasny (Eure), qui a réduit trois millions de livres en fumée (Libé du 13 juin), les éditions des Belles Lettres ont réussi à installer un nouveau lieu de stockage dans un village voisin, à Gaillon. Le local, aménagé sur le site d'un ancien magasin Atac, sera opérationnel dès le 10 juillet et les volumes des quelque cinquante éditeurs que la maison diffuse et/ou distribue pourront y être traités dès la semaine suivante. Problème : certains de ces éditeurs n'ont plus de livres à mettre où que ce soit ! Et presque aucune des maisons d'édition ainsi sinistrées n'était couverte par une assurance convenable.

Pressants besoins. Malgré le soutien public promis par Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture, et par diverses instances régionales, tous ces éditeurs de qualité sont donc confrontés à de pressants besoins de trésorerie. Certains ont lancé des souscriptions auprès du public, à titre individuel, mais un compte commun collectif a également été mis en place sous l'impulsion de l'association Helikon (1). Créée par des éditeurs (dont le Temps qu'il fait, l'Obsidienne, la Bibliothèque), des libraires et des auteurs (comme Jean-Baptiste Marey), celle-ci «s'efforce aussi de recueillir des fonds auprès des banques et du secteur privé, le but étant de réunir suffisamment d'argent pour couvrir au moins la réédition d'un titre par éditeur», explique Lionel Destremaux, de Prétexte, qui fait office de coordinateur entre les victimes de l'in