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Libération
Critique

«Gare au théâtre» cherche sa voie

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publié le 11 juillet 2002 à 0h22

La 4e édition du «contre-festival» Nous n'irons pas à Avignon devait amener un petit air d'Afrique dans le ciel de Vitry-sur-Seine, avec deux troupes invitées. Mais les aléas de ce type de programmation lointaine en ont décidé autrement. Les autorités centrafricaines ont en effet interdit la sortie du territoire aux artistes de la compagnie Bantu, redoutant que ceux-ci ne profitent de l'occasion pour ne plus revenir... Quant à la compagnie Ngoti du Cameroun, elle n'a, semble-t-il, pas obtenu les crédits nécessaires au financement du voyage. Ces déboires sont à ajouter à la défection d'un chorégraphe dont le spectacle contrevenait aux normes de sécurité.

Orientation. L'ouverture se fait donc cahin-caha. Mais tout cela n'empêche pas Mustapha Aouar, le chef de la Gare au théâtre et l'initiateur de la manifestation, de vouloir désormais apporter du mouvement au rendez-vous en l'ouvrant aux régions (huit compagnies régionales sont déjà présentes cette année) et à l'étranger (Aouar ne démord pas de l'Afrique). Quitte à saborder le projet si la sauce ne prend pas. En d'autres termes, cinq ans d'anti-Avignon, ça suffit, il faut savoir tracer une voie plus constructive.

En attendant de pouvoir, dès la semaine prochaine, découvrir une programmation plus étoffée, on (re)verra l'acteur Mouss dans El Maestro, d'Aziz Chouaki, créé l'an dernier par le metteur en scène Nabil El Azan et repris ici avec le même formidable comédien, mais dans une mise en scène complètement différente, conduite p