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Libération
Critique

La vraie vie en modèle réduit

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publié le 13 juillet 2002 à 0h23

Présentés dans le cadre des 29e Rencontres d'été de La Chartreuse, dans le cadre du festival d'Avignon, Camping et la Nuit des temps relèvent aussi bien de la marionnette que du théâtre d'objets ou du travail sur les ombres. Durant l'hiver, le Centre national des écritures du spectacle a initié des rencontres entre des auteurs et des marionnettistes dans les cellules monacales transformées en confortables studios. Une effervescence qui n'a pas perturbé le calme de l'édifice, qui semble instiller aux spectacles qui s'y créent un rythme alenti particulièrement agréable durant le festival.

Un peu de sable, une tente, la caravane... Difficile de mettre beaucoup de bagages quand la voiture mesure 10 centimètres. A moins de ne pas être très grands, comme les personnages imaginés par l'écrivain et comédienne Fabienne Mounier et le marionnettiste Pascal Vergnault. Camping est une lente odyssée estivale avec ses siestes, ses flirts et ses histoires de voisinage. Il y a la mer, le soleil et l'ennui. Comme celui que vit cette préado en chiffon, portant nattes et pull en laine, avant qu'elle ne croise un gamin de son âge.

Scènes de toile. Les vacances se déroulent sur ou sous la tente. Une toile est tendue en biais, traçant des chemins, une route, ou l'étendue du rivage. Mounier et Vergnault décrivent le temps qui passe et le plaisir de ne rien faire. Des histoires de famille aussi, peu glorieuses, comme celle de ce père qui s'est fait cogner par son fils. Et qui s'étonne de voir sa fille