Parieur invétéré, Conor O'Neill (Keanu Reeves) est pourchassé par la plupart des bookmakers de la ville, bien décidés à lui casser les deux pouces et quelques dents, pour récupérer leur argent. Désespéré, il demande de l'aide à un ami d'enfance devenu banquier. Ce dernier accepte de le dépanner, mais à une condition : il devra entraîner l'équipe de base-ball junior de la banque.
Réinsertion. Histoire d'une rédemption, celle d'un raté criblé de dettes concentré sur son nombril, le film s'inspire du livre de Daniel Coyle, Hardball : A season in the projects, un ouvrage dans lequel l'auteur relate son expérience d'entraîneur dans une cité à Chicago. Petit carton au box-office américain, Hardball fait partie de ces films dont les Etats-Unis sont friands. Lutte contre la délinquance, esprit sportif, accomplissement des rêves... Trop de déjà vu, trop de sucrerie, trop de clichés. Tout est fait pour tirer des larmes : enfants rackettés, pères absents, appartements insalubres. N'en jetez plus. Dès les premières scènes, on saisit le message : la réinsertion des sauvageons passe par le sport, symbole de réussite et de fraternité. Au moins, Brian Robins nous épargne-t-il une histoire d'amour mollassonne entre l'entraîneur et l'institutrice (Diane Lane).
A tout cela s'ajoute un Keanu Reeves mal à l'aise dans sa peau d'antihéros. Il a beau tenir sa cigarette comme un vieux pro de la débauche et des gueules de bois (avec ce qu'il faut de tremblements et de gouttes de sueur), il ne convainc