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World à dimension humaine à Sumène

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Retour sur la sixième édition du festival les Transes cévenoles.
publié le 6 août 2002 à 0h36

Sumène envoyée spéciale

On les entend à trois kilomètres à la ronde, et la foule s'écoule au fond de la vallée entre les files de voitures garées le long de la rivière, en direction de la source sonore. Ce soir à Sumène (Gard), Ceux qui Marchent Debout ne jouent pas leur répertoire reggae mais ce qu'ils savent faire de plus bruyant : des cuivres bien secoués, emportés par la basse énorme d'un tuba. Entre ska, jazz et musique tsigane, le groupe est l'un des représentants les plus originaux de la nouvelle vague des fanfares, une tendance particulièrement active dans le sud de la France. Au milieu du spectacle, ils descendront dans la foule et joueront plusieurs morceaux, histoire de rappeler que la force des cuivres, c'est d'être dans la rue, avec les gens.

Résolument rural. A Sumène, c'est une question de principe. Les Transes cévenoles sont un produit local et, même si l'on invite aussi Emir Kusturica, le gros de la programmation est composé de groupes de la région : fanfares, théâtre de rue, groupes de rock ou de ska. Tout a commencé il y a sept ans par un pari entre deux frères, Christian (20 ans) et Pierre (16) : faire venir dans le village les légendaires Wailers, le groupe de Bob Marley ! Jusqu'ici, les frères n'avaient monté que de petits concerts pour les formations du coin. Coup de chance, les Jamaïcains avaient relâche ce soir-là et ils acceptèrent de venir jouer. C'est ainsi que naquirent les Transes cévenoles, aujourd'hui à leur sixième édition.

Mais pour Sébastien,