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Libération

Mexico s'offre Copi en triple exemplaire

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par Alain GONZALO
publié le 10 août 2002 à 0h38

Mexico correspondance

Dans l'humeur explosive d'un continent latino économiquement sinistré, la présentation de trois textes de Copi trouve un écho particulièrement aigu. Montées au coeur du parc de Chapultepec, haut lieu des mobilisations politiques de Mexico, les pièces sont jouées en espagnol. Trois metteurs en scène, la Marseillaise Catherine Marnas et les Mexicains Daniel Giménez et Carlos Calvo, ont travaillé ensemble sur la trilogie de Copi, Eva Perón, l'Homosexuel ou la difficulté de s'exprimer et les Quatre Jumelles, jouée au théâtre Orientación. «Copi, c'est un serpent de mer. Il apparaît et disparaît, constate Catherine Marnas. Nous avons commencé ce travail il y a longtemps. Pendant ce temps, ses pièces ont resurgi en France. Elles arrivent ici dans un moment où on les entend très fort, même si personne ne les connaissait.»

Copi émerge aujourd'hui à Mexico grâce au programme Tintas Frescas (Encres fraîches) de l'Association française d'action artistique (Afaa), qui promeut des textes de théâtre français contemporain en Amérique latine. Grâce, surtout, à la persévérance d'un groupe : huit acteurs motivés pour quatorze rôles. Le directeur français du théâtre de la Capilla, Boris Schoeman, fait lui aussi partie de cette nébuleuse. C'est ce prosélyte de Copi qui a fait connaître, il y a peu, un inédit de l'auteur argentin, le désopilant Cachafaz, écrit en espagnol et en décasyllabe à la fin de sa vie.

Machine à comparer. Des frigidaires en Sibérie pour l'érotisme froid,