Le nouveau directeur, pour un mandat de quatre ans, du plus important festival de musique classique de la planète est né en 1948 de parents autrichiens à Düsseldorf. Il a étudié la composition, le piano et le hautbois à l'Académie de musique de Hambourg. Puis, le droit, l'économie et la musicologie à Munich, Hambourg et Berlin. Dans les années 70, cet élève de Hans Werner Henze et Hans Hotte livre des compositions qui remportent quelques prix, avant de prendre la direction artistique et administrative de l'Orchestre symphonique de la radio de Berlin, puis celles du Philharmonique et de l'Opéra de Hambourg.
Eclectique. C'est dans cette maison qu'il a donné, en 1996, la création mondiale du Koenig Kandaules de Zemlinsky proposé cette année à Salzbourg (lire ci-dessus), ainsi que celle de la Petite Fille aux allumettes d'Helmut Lachenmann, également reprise cet été dans la ville de Mozart, et dont les Parisiens ont pu voir une autre production signée Peter Mussbach lors du dernier Festival d'automne. Son profil de musicien distingue Ruzicka de son prédécesseur, Gérard Mortier, ancien directeur du Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, qui continuait à se définir comme simple mélomane. Mais, au vu d'une programmation toujours aussi éclectique, parfois figée par la peur de ne rien rater, souvent alignée sur le style des grandes maisons d'opéra internationales, il est difficile hormis le retour notable du chef Nikolaus Harnoncourt et de la musique de Puccini bannie par Mortier de