Le Voyage bohémien croise l'esprit du jazz et de la musique traditionnelle. A l'origine du projet, on trouve le compositeur français Miqueù Montanaro qui y participera samedi. Béret écrasé sur le crâne, barbe drue, Miqueù (Michel) défend l'identité musicale de la Provence depuis des lustres. Joueur de tambourin et de galoubet (une sorte de flûte), collaborateur de plusieurs groupes de Hongrie, Slovaquie, République tchèque et d'ailleurs, il ne cesse d'affirmer que jazz et tradition procèdent de la même attitude.
A l'exemple du quartet du vétéran Jirí Stivin (ce soir). Ce saxophoniste infatigable s'est fait connaître en Europe dès le début des années 70, avec le guitariste Rudolph Dasek. Leur association, baptisée System Tandem, jouait un jazz étrange, brassant dans un même tourbillon héritage bohémien, chorale, symphonie et musique contemporaine. Une attitude que campe du côté de la tradition, ce même soir, l'Ensemble Marcipán. Soit cinq joueurs réunis en 1997 par le chanteur-violoniste Jirí Hodina. Ancien élève des Conservatoires de Prague et de Paris où il s'est perfectionné en chant grégorien , Hodina, 39 ans, compose des mélanges savoureux (Marcipán signifie pâte d'amande) dont les ingrédients s'appellent folk, jazz, rock, baroque... Le répertoire essentiel du groupe reste cependant le fasank, une musique de danse qui marque la fin du carnaval où les chansons d'amour le disputent aux improvisations satiriques.
L'Orchestre de Hracva (jeudi) est lui formé par les fils e