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Libération
Critique

D'un jardin l'autre

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En Bourgogne, 3e été d'un festival aux performances aérées.
publié le 29 août 2002 à 0h47

Les citrouilles rondes sont déjà énormes et les milliers de dahlias, en feu, dans le potager du château de Barbirey qu'entretient Jacques Lechenault, planteur de haricots géants et cultivateur de tournesols hors gabarit. De l'orangerie qui surplombe cet enclos nourricier, provien nent en douceur les sons enregistrés d'un vibraphone et d'une voix soprane, diffusés en octophonie. Il s'agit du prélude à la Musique pour planétarium, qui va être donnée à entendre par les compositeurs de studio Césaré (de Reims), une fois la nuit tombée, sur les pelouses autour de l'étang. On distribuera des couvertures, la lune se lèvera.

Si, dans la journée, l'installation musicale de l'orangerie ­ une «miniature» signée Christian Sébille ­ se met en route, c'est en souvenir d'une promenade sonore offerte l'an passé à travers les huit hectares du splendide parc vallonné où s'achève, en cette fin d'août, la troisième édition du festival de spectacles en jardins fomenté par Frédéric Bonnemaison. Une aventure entamée ici même, en liaison avec la paysagiste Laurence Vanpoulle, et qui s'est propagée jusqu'au parc de la Colombière et du Jardin des sciences de Dijon, en passant par les alentours du château de Bussy-Rabutin.

Défricheur. Au début furent conviés des plasticiens. Désormais, des danseurs, des gens de théâtre, de musique et d'ima ges se sont inventé par là des publics, et surtout un lieu de rencontres fécondes dans la haute grange de Barbirey, corps de bâtiment du XVIIe siècle, entre un pigeon