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Libération
Critique

Schneider TM, encore plus pop

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publié le 3 septembre 2002 à 0h51

Le nouveau Schneider TM a tout pour être un des CD de la rentrée. Sans être un événement majeur, voilà un bon petit disque qui a l'avantage d'être pile poil dans l'air du temps : allemand, électronique et pop. Nul besoin d'être un expert pour savoir que l'Allemagne est la nouvelle mecque de l'électronique. Juste retour des choses pour un pays qui, de Cologne à Düsseldorf, a été pionnier du genre.

Mouvance. Pourtant, à l'opposé de l'Amérique, de l'Angleterre ou de la France qui ont donné le tempo techno par le passé, la scène germanique actuelle est moins rythmée. «Nous sommes sans doute trop coincés pour danser», plaisante Dirk Dresselhaus, séduisant trentenaire au nom de porno star des années 70 (cf. Boogie Night) qui se cache derrière Schneider TM. Souvent minimaliste et cérébrale à outrance, la musique d'Outre-Rhin sait aussi se faire ludique et mélodique. Les disques d'hurluberlus comme Felix Kubin ou Schlammpeitziger en témoignent. Zoomer s'inscrit dans cette mouvance. Drôles et délicates tout en étant minutieusement travaillées, les chansons du deuxième album de Schneider TM sont des musts de cette «data pop» qui détrône aujourd'hui la house comme la techno ronronnante.

Pour Dirk Dresselhaus, ce n'est pas une nouveauté, presque un retour en arrière. Cela fait dix ans que ce beau gosse filiforme, qui fut brièvement animateur pour ViVa, la télé musicale du cru, est actif. Chanteur et guitariste pour des groupes «indie rock» à l'américaine comme les Hip Young Things (trois