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Libération

Toulouse mise sur l'art derrière les barreaux

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Une villa Médicis à la française devrait être édifiée sur le site de la prison.
publié le 4 septembre 2002 à 0h51

Toulouse de notre correspondant

La ville de Toulouse vient de gagner le droit de racheter la prison Saint-Michel pour y édifier une sorte de villa Médicis à la française. Les cellules de l'actuelle maison d'arrêt, bâtie en 1830 à deux pas du palais de justice, pourraient ainsi héberger une résidence internationale d'artistes ouverte au public et agrémentée d'ateliers.

Empreinte. Un artiste toulousain de la musique et des mots jubile déjà en résumant le projet : ce sera le «tumulte, le désordre culturel» plutôt que l'«ordre carcéral». Le député-maire et ancien ministre de la Culture Philippe Douste- Blazy cherche, depuis son élection en 2001, l'occasion de marquer la ville de son empreinte. C'est son ami, le ministre de la Justice, Dominique Perben, qui la lui a fournie cette semaine en libérant deux hectares de terrain en pleine ville. Les détenus et leurs gardiens déménagés à la périphérie, le futur établissement sera susceptible d'accueillir 45 écrivains, peintres, danseurs ou musiciens dont les cachets seront payés par la ville. «A charge pour nous, explique un plasticien déjà sollicité, de présenter notre travail en primeur à Toulouse.» Le rêve de Douste-Blazy est de se tailler ainsi, pour lui et pour sa ville, une réputation internationale dans le domaine de la création.

Claude Llabres, ex-conseiller spécial de Dominique Baudis à la mairie, piloterait l'opération. Il refuse pour l'heure d'en dire plus. Mais, les uns après les autres, il invite les artistes toulousains à dé