Menu
Libération
Critique

Rolling stars

Article réservé aux abonnés
Pour ses 40 ans, le groupe a enflammé Boston, première étape d'une tournée mondiale.
publié le 5 septembre 2002 à 0h51

Boston envoyé spécial

Pas une affiche, une annonce, un rassemblement de fans devant les hôtels où sont supposés reposer les héros. Tout juste un entrefilet dans le Boston Globe, histoire de rappeler aux amateurs éventuels qu'il reste quelques sièges disponibles au tarif de 350 dollars (à peu près l'équivalent en euros). Ce qui fait chérot du concert rock, on en conviendra. Mais les places à des prix plus «raisonnables», celles à 150, 99 ou 50 dollars, sont introuvables depuis longtemps.

A première vue, donc, Boston paraît ne pas faire grand cas médiatique du lancement mondial de la nouvelle tournée des Rolling Stones. La presse s'attardant plus volontiers sur la tenue du prochain festival folk (avec Guy Clark et Richard Thompson), ou sur la récente prestation du cow-boy barbichu Toby Keith, nouvelle étoile de la galaxie country. Attitude pour le moins paradoxale en cet endroit où il est commun de railler les tenants de la musique hillbilly. Quant au quidam, il ne veut débattre que d'un seul sujet : la reprise imminente du championnat de football américain, dont les New England Patriots ont remporté le titre au dernier Superbowl. «La ville était en folie, se souvient le chauffeur de taxi qui voue un culte au quarterback Tom Brady. Vous venez voir quoi, au fait ? Les Rolling Stones ! Pourquoi ? Vous les avez ratés il y a vingt-deux ans ?»

Peut-être que l'approche de l'anniversaire du 11 septembre, largement commenté dans le pays, explique cette apparente inertie. L'heure n'est pa