Menu
Libération

La Biennale de Lyon sans Aillagon

Article réservé aux abonnés
publié le 16 septembre 2002 à 1h01

Lyon envoyée spéciale

La Biennale Terra Latina, qui se déroule en ce moment à Lyon, subit bien des revers. Après la blessure d'un danseur de la compagnie Maguy Marin, la chute d'une attachée de presse, renversée par un vélo, l'annulation d'une soirée de plein air à Fourvière, c'est Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture, qui a annulé son déplacement. Il avait annoncé sa venue pour le week-end, au cours duquel il devait assister à un spectacle à la Maison de la Danse et se rendre à la messe des artistes, puis au défilé sur les quais du Rhône.

Mais la politique locale, ses états d'âme et querelles en ont décidé autrement. Tiraillé entre les élus UMP, UDF et la ville PS, le ministre s'est privé de sa visite au pays de Guignol et de Gnafron, qui a bien du mal à intégrer d'autres considérations, culturelles par exemple, que celles qui se résument à d'éternelles petites histoires de notables. Les parlementaires UMP auraient écrit à Jean-Pierre Raffarin pour se plaindre d'être délaissés par un ministre qui s'en allait manger quenelles et saucissons avec des élus UDF et un maire PS. Devant ce soulèvement, Jean-Jacques Aillagon a décidé de changer son emploi du temps, renonçant à ses rendez-vous avec les élus pour se consacrer uniquement aux artistes et à l'équipe de la Biennale. Ce qui, évidemment, n'a pas manqué de fâcher Gérard Collomb, le maire socialiste, qui se voyait évincé alors même qu'il est le président des Biennales de Lyon.

Las de tant d'intérêt pour sa personne, Jea