C'est un succès très mitigé qu'a rencontré la quatrième Techno Parade, samedi à Paris. Même si le cortège donnait l'image d'une marée humaine impressionnante, inondant en milieu d'après-midi la chaussée et les contre-allées des boulevards Arago et de l'Hôpital, dans l'est de la capitale, l'événement est loin d'avoir rassemblé autant de monde que les années précédentes. L'édition 2002, avec moins de 100 000 participants, n'est pas à la hauteur de celle de 1998, la première, qui avait réuni plus de 200 000 personnes.
Hétérogène. Pourtant, la Techno Parade avait cette année pris un tour bien plus politique. Alors que la scène techno reste profondément marquée par les mesures antiraves et la vague de saisies de matériels à l'encontre des free parties, ce samedi festif devait être le rendez-vous de tous les adeptes, sans exception. Mais en dépit du slogan opportunément fédérateur «Laissez-nous danser», elle n'a pas réuni toutes les composantes profondément hétérogènes du mouvement.
Parti vers 14 heures de la place Denfert-Rochereau, en présence du ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, le cortège et sa vingtaine de chars ont pris la direction de la place de la Bastille, que la tête du défilé a rejointe peu avant 18 heures. Sur chacun des camions, décorés d'un goût plutôt douteux, un sound system rameutait autour des essieux les plus motivés de la fête, chauffés à blanc par les chorégraphies improvisées de naïades en échasses.
Pas d'incidents. Sur les côtés, une foule de tour