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Libération

L'avant-garde robe de Julie Verhoeven

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publié le 17 septembre 2002 à 1h01

Londres envoyé spécial

Londres a généreusement accepté d'échanger les dates de sa fashion week avec celles de New York, encore groggy de sa commémoration du 11 septembre. Cette situation n'a pas empêché l'italien Gibo de choisir la capitale britannique pour lancer une première collection de prêt-à-porter sous la griffe éponyme Gibo, créée par l'Anglaise Julie Verhoeven. Elle a déjà réussi à requinquer la griffe, dessinant une cover et des pages dans Dazed & Confused, The Face ou dans les revues parisiennes Self Service et Numéro. Président de Gibo, Franco Pené considère Londres comme le pays de la créativité et de l'excentricité. Avec cette collection imaginée par quelqu'un dont l'univers ne ressemble à celui de personne, il cherche à se différencier des lignes italiennes peu aventurières et à retrouver ce goût du risque affiché dans l'histoire de sa maison (créateurs d'avant-garde comme Claude Montana dans les années 80, Jean-Paul Gaultier, Helmut Lang, Hussein Chalayan ou Viktor et Rolf).

Eternelle assistante (Galliano à ses débuts, Martine Sitbon, Byblos), prof à la St Martin School, c'est l'illustration qui a permis à Julie Verhoeven de se lâcher. On lui doit les applications naïves sur les derniers sacs Vuitton de Marc Jacobs. A Londres, elle expose des dessins multiformes, autant naïfs que trash et écorchés vifs, mêlant miniatures au trait et lavis de couleur destroy. On voyait mal, mais on se trompait, l'ironie et la fraîcheur avec lesquelles Julie Verhoeven saurait tra