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Fini de jouer pour les intermittents

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Manifestations et occupations pour défendre leur statut.
publié le 19 septembre 2002 à 1h03

C'est la comédie dramatique de la rentrée. Le mouvement de contestation des intermittents du spectacle s'amplifie, directement mené par la CGT, le syndicat représentatif de plus de 70 % de la profession. Après une manifestation dans les rues de Paris lundi, l'occupation de la Direction régionale des affaires culturelles d'Ile-de-France et de l'hôtel de région des Pays-de-la-Loire à Nantes depuis mardi, les intermittents entendent bien affirmer leur attachement aux annexes 8 et 10 de l'Unedic, l'assurance chômage, qui régissent leur statut depuis 1969. Un statut que le Medef critique depuis une dizaine d'années, brandissant des chiffres calamiteux contestés par la profession, mais galvanisé par la présence de la droite au pouvoir, qui semble avoir rangé la question culturelle au rayon des pertes et profits. Bref, un imbroglio politico-culturel où s'entremêlent textes de lois et coups bas négociés, petits arrangements et trahison, et dans lequel le ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, pourrait bien jouer le rôle du «ravi de la crèche».

Cotisations doublées. Premier épisode : le 19 juin, une réunion interprofessionnelle (qui ne concerne donc pas seulement les intermittents, mais l'ensemble des professions salariées) se déroule au siège du Medef, à Paris. Les confédérations syndicales et le Medef discutent de l'équilibre financier de l'Unedic. Après une interruption de séance, le Medef sort un accord signé par la CFDT, la CGC et la CFTC, prévoyant le doublement des coti