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Libération
Critique

Histoires simples en couleurs

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publié le 28 septembre 2002 à 1h09

envoyé spécial à Prague

Sur les collines entourant l'église Sainte-Ludmilla, dans la maison de la culture de Prague 2, plus connue sous le nom de Maison nationale, répète le Choeur philharmonique de Prague, fleuron, avec le Quatuor Prazak, du label Praga Digitals. Nul besoin d'être fanatique du répertoire mitteleuropa pour avoir croisé ce choeur réputé, qui ces derniers mois se distinguait encore. A la scène d'abord, au festival d'Edimbourg où Claudio Abbado dirigeait un Parsifal remarqué. Et en disque, au générique d'une Huitième de Mahler enregistrée par Riccardo Chailly avec le Concertgebouw pour le label Decca.

Marathon hexagonal. Dans la grande salle bordée de miroirs ­ sans doute un studio de danse ­ du deuxième étage de la Maison nationale, le choeur répète une tournée des festivals français. Du Septembre musical de l'Orne au festival d'Ile-de-France, où ils achèvent leur marathon hexagonal ce week-end, les Praguois auront démontré la qualité supérieure de leurs voix, leur capacité à accorder des couleurs fortes tout en conservant une grande transparence.

Des qualités qui, depuis 1935, date de la fondation du choeur par Jan Kühn, ont séduit des chefs comme Kleiber, Bernstein, Szell, Böhm, ou encore Ozawa. L'ambition d'origine était pourtant modeste. Le choeur tchèque était un ensemble de chambre au service de la radio nationale. Mais dès 1953, fort de 200 membres et de son intégration à l'Orchestre philharmonique tchè que, il commençait sa carrière internationale. Elle s