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Interview

«Nuit blanche doit être populaire»

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Les concepteurs du projet parisien racontent:
publié le 5 octobre 2002 à 1h18

Paris vivra du 5 au 6 octobre sa première Nuit blanche imaginée par la mairie «pour réveiller une ville un peu assoupie». L’idée est née il y a un peu plus d’un an : ouvrir gratuitement des lieux publics une nuit durant, tout en proposant une programmation culturelle de qualité. Après moult réticences, le projet est voté à l’unanimité au Conseil de Paris.

Culture alternative, recherche sonore, compositions aléatoires, installations, performances... Chaque événement a été conçu «sur mesure» pour cette nuit, comme une rencontre entre un créateur et un lieu insolite que les Parisiens sont invités à découvrir en touristes. Dans l'esprit de ses initiateurs, l'opération doit permettre aux noctambules de s'emparer des animations pour mieux s'approprier la ville. Des piscines, une patinoire, des bibliothèques, des cinémas seront également accessibles jusqu'à l'aube, pour des lectures, récitals, projections, improvisations... Et pour faciliter les déambulations, une navette de la RATP desservira toute la nuit les sites principaux.

En cas de réussite, cette nuit pourrait devenir pour Bertrand Delanoë ce que la Fête de la musique fut pour Jack Lang : un emblème se propageant au-delà des frontières.

En aparté, ils parlent de leur «bébé», de l'«accouchement» qui approche et s'inquiètent du «baby blues». , C'est Christophe Girard, adjoint Vert au maire de Paris chargé de la culture, qui a eu l'idée de cette Nuit blanche «en souvenir de Dostoïevski, de Visconti et de mes voyages». Jean Blaise