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Libération

Des petits pavés dans l'art

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publié le 15 octobre 2002 à 1h25

On dirait de grandes cartes à jouer. Leur couverture rigide à bords arrondis tient aisément dans la paume et leur faible épaisseur en facilite la manipulation. Les petits livres que les éditions de l'oeil ont lancés sur le marché des publications artistiques s'adressent aux lecteurs que rebute le format «pavé» des catalogues d'exposition. Une nouvelle collection, intitulée sans originalité «Les carnets de la Création», propose donc chaque fois un rendez-vous spécifique avec un artiste contemporain. Partagé entre images et texte systématiquement typographié en corps gras (composé en Grotesque Monotype Bold extended sur papier Cyrène 150 gr, pour les spécialistes), chaque exemplaire, pas gros (20 pages), pas cher (5,50 euros), présente une courte monographie.

Encore inconnus. Dans la majorité de ces Carnets, artistes et glossateurs émargent à la catégorie des inconnus, ou pas encore connus. Ainsi des plasticiens Abdoulaye Konaté et Chatchai Puipia ou du photographe Racine Keïta, et de leurs exégètes respectifs, Gwénola Corre, Ingela Lind et le duo Jean-Luc Manaud & Martine Ravache. Mais ce n'est pas toujours le cas. Christian Caujolle, directeur de l'agence VU, s'intéresse au photographe thaï Somnuek M. Sakul ; l'ex-nouveau romancier Michel Butor a titré le Maître Mot l'opus qu'il consacre à Titi Parant, femme de Jean-Luc, l'amateur de boules ; et Jérôme Sans, qui officie avec Nicolas Bourriaud au Palais de Tokyo, vante les mérites du Siamois Surasi Kusolwong.

Bien sûr, la produ