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Le Théâtre des fédérés: extinction

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La compagnie de Montluçon présente son ultime saison.
publié le 15 octobre 2002 à 1h25

Montluçon envoyé spécial

C'était une soirée de «présentation de saison» au théâtre des Ilets à Montluçon, comme il en existe dans tous les théâtres de France, du côté de septembre. Mais c'était la dernière. «La der des ders !», comme l'exclame l'édito des Fédérés, Olivier Perrier et Jean-Paul Wenzel, en tête de leur plaquette, présentant la «saison 2002-2003», la 19e, l'ultime. Pourquoi ? Ils ne sont pas «en fin de mandat», il n'existe pas le moindre désaccord entre les deux compères, on ne leur a pas coupé les vivres, ni demandé de partir, leur public est fidèle. Alors quoi ? La piste politique, peut-être, puisqu'aux dernières municipales, ce bastion de la gauche qu'était Montluçon est passé à droite ? «Cela n'a rien à voir. Ils ont fait une campagne haineuse contre nous par méconnaissance totale, l'explication a eu lieu, ils ont voté la subvention, les travaux», soulignent Perrier et Wenzel. Non, ils partent pour un faisceau de raisons convergentes qui fait qu'à un moment, comme dit l'un des deux, «il faut savoir s'arrêter, ne pas être la moule qui s'accroche au rocher».

Cheval de trait. L'aventure a commencé à Hérisson il y a trente ans, le village natal de Perrier, proche de Montluçon. D'une part avec Théâtre à Hérisson, une agacerie fomentée chaque été au début juillet par les trois Fédérés qu'étaient les deux susnommés en compagnie de Jean-Louis Hourdin (qui allait bientôt poursuivre seul, ailleurs). D'autre part, avec le frayage du sillon «théâtre et campagne» entamé pa