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Libération

Hollywood, terminus du cow-boy DeToth

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Cérémonie funéraire très sélect pour l'adieu au cinéaste américain.
publié le 5 novembre 2002 à 1h39

Los Angeles correspondance

Vous avez votre enterrement hollywoodien moyen, et puis vous avez votre enterrement hollywoodien hongrois. Celui d'André DeToth était de ceux-là, mort à 92 ans le 27 octobre (Libération du 29). Ça se passait vendredi dernier, en vue des soundstages de Warner Bros. Pas loin de chez lui. Au cimetière de Forrest Lawn, l'annexe de Burbank. Au début des années 30, le studio tournait des westerns sur ces collines, et Darryl Zanuck y jouait au polo. Cela tombait bien : durant le service catholique, les haut-parleurs de la chapelle diffusaient des airs de cow-boy à la noix, tels que Don't Fence Me in ou Where the Buffalo Roams, sur les strictes instructions du défunt. Dans son film de 1949 Slattery's Hurricane, le cinéaste ancien cow-boy faisait chanter la même chanson à un Richard Widmark très éméché : «Ramenez-moi chez moi où vadrouille le bison...»

Les enfants et petits-enfants étaient venus d'aussi loin que la Suisse, des amis d'aussi loin que Paris et Richard Schickel de New York pour prononcer l'éloge funèbre. L'actrice Marsha Hunt, qui figurait dans le premier vrai film hollywoodien de DeToth, était présente. Ainsi que le fils de Cameron Mitchell, un autre de ses acteurs. Leonard Maltin, le M. Cinéma américain, arborait son badge du Sabu fan-club, dont il est président (Sabu et DeToth étaient des vétérans du Livre de la jungle, et d'autres films sous les Korda). Ann Green, la femme de DeToth depuis trente ans, a remercié tout le monde.

Sac en papier. P