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Libération
Critique

Coldplay, objet de toutes les attentions

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publié le 6 novembre 2002 à 1h41

«On vit au jour le jour, on tente de s'améliorer... Sur la dernière tournée, on a vraiment commencé à se sentir bien, gagné en confiance, arrêté de se confondre en excuses sur scène.» Ainsi s'exprimait Chris Martin, chanteur et leader de Coldplay, dans le courant de l'année 2000, alors que la température montait autour du premier album du groupe, Parachutes. Deux ans plus tard, le ton a sensiblement évolué, si l'on en croit ces nouvelles déclarations piochées à droite et à gauche : «Ça y est, nous sommes enfin devenus un groupe de stade... Nous adorons jouer dans un groupe qui vend plein de disques... Nous n'avons aucune envie d'être juste bons. Nous voulons devenir énormes.» Début septembre, la presse anglaise, qu'aucun superlatif n'effraie, y va de sa contribution : «Comment Chris Martin est devenu la nouvelle star la plus chaude de Hollywood.» Le titre du New Musical Express illustre le récit d'un concert dans un petit théâtre de Los Angeles où se pressaient Brad Pitt, Sandra Bullock, Sean Penn, Julia Roberts et Robbie Williams. En France, ce sont les Inrockuptibles qui allument la mèche d'un vibrant «Coldplay, groupe énorme pour demain» ­ au risque d'oublier qu'un fossé sépare parfois l'assertion de la conjecture.

Du reste, le premier concert que donne le carré anglais pour fêter le lancement de son deuxième effort tient plus de la manoeuvre d'approche que de l'aboutissement. L'Olympia est bondé fin août et Chris Martin a notablement progressé dans le maniement de la lang