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Critique

TG Stan met en boîte la bêtise selon Bernhard

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publié le 19 novembre 2002 à 1h49

Un collectif d'acteurs : ainsi se définit la compagnie flamande TG Stan, dont les initiales signifient en anglais «Stop Thinking About Names». Ce refus de la personnalisation est d'abord une réaction contre la toute-puissance du metteur en scène : TG Stan entend se passer d'intermédiaire entre le texte et les acteurs. Et revendique une approche aussi «innocente» que possible des pièces interprétées.

De fait, leur liste d'auteurs est remarquablement éclectique, de Molière à Müller, en passant par Cocteau ou Handke. Leur dernier spectacle présenté la saison dernière à Paris, Antigone de Anouilh, auteur pas spécialement en pointe sur la scène contemporaine, témoignait de l'absence de préjugés. Décomplexés dans l'approche des textes, les comédiens de TG Stan ne font pas non plus de blocage linguistique : selon le lieu, ils jouent en flamand ­ leur langue maternelle ­, en français ou en anglais.

Sur la scène du Théâtre de la Bastille, on retrouve avec plaisir une liberté de ton, soulignée ici par la présence d'un souffleur (Frank Vercruysse) qui n'hésite pas à corriger les petites fautes de grammaire ou de prononciation des trois autres comédiens. Le théâtre tel que le pratique TG Stan n'est pas pour autant révolutionnaire. Bien dire-bien jouer, son ambition première est de filiation tout à fait classique.

Thésarde. Dans leur superbe propriété du sud de l'Allemagne, l'écrivain Moritz Meister et son épouse (Damiaan De Schrijver et Sara De Roo) reçoivent une jeune universitaire, Madem