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Libération

Grand souk esthétique à Saint-Etienne

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publié le 21 novembre 2002 à 1h50

envoyée spéciale à Saint-Etienne

Un cuiseur de pommes de terre américain de 1938, un système de recyclage photochimi que, une natte sénégalaise en plastique... C'est tout ce bazar, mis à plat ou décrypté dans différentes expositions, que fait foisonner la Biennale internationale design Saint-Etienne 2002. Pour sa troisième édition, elle s'est étoffée, portée par une ville qui entend être «identifiée comme la métropole du design français» (lire ci-dessous). Plutôt festival culturel que Salon commercial, elle essaime dans toute la ville (140 000 visiteurs en 2000). S'y entremêlent présentations historiques ou prospectives, débats, défilés de mode et happenings, sans starisation de créa teur. Selon Céline Savoye, jeune designer et commissaire générale de la manifestation : «La biennale est un constant va-et-vient entre passé et futur, pour répondre aux questions : comment avons-nous vécu ?, comment vivons-nous ? comment allons-nous vivre ?» Jacques Bonnaval, directeur de l'école des beaux-arts de Saint-Etienne et âme fondatrice de cette foire fantaisiste, précise : «Montrer pour montrer n'a aucun intérêt. C'est la curiosité anthropologique qui fonde notre démarche.»

Histoires d'objets. Dans ce grand déballage, quelques histoires d'objets sont racontées. Comme celle de l'Esthétique domestique, mise en scène de la collection de Jean-Bernard Hebey, avec 450 appareils ménagers des années 1920-1970. Pour apprécier les «formes rondes, lour des», d'un presse-fruits chromé dont le couver