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Libération

Canton pas (si) cantonné

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publié le 28 novembre 2002 à 1h55

Canton envoyé spécial

Il y a même un off... Canton, capitale du sud de la Chine, est gagnée par la déferlante de l'art contemporain, avec la tenue de sa première Triennale, manifestation officielle et censurée, et de plusieurs expositions alternatives qui ont pris possession de lieux inattendus. Cela confirme le dynamisme des artistes chinois dans une période de transition où un contexte normalisé n'entrave pas complètement leur marge de manoeuvre.

Panorama. La Triennale de Canton, qui s'ajoute aux Biennales de Shanghai ­ également la semaine dernière ­ et de Chengdu, plus celle de Pékin prévue l'an prochain, a pour thème «Dix ans d'art expérimental chinois, 1990-2000». Elle offre au public cantonais un large panorama de la création contemporaine. Elle permet également de «réinterpréter», selon l'expression de Wu Hung, principal commissaire et professeur à l'université de Chicago, cette décennie 90 qui a vu les artistes chinois sortir de l'ombre, tant chez eux, où ils ont pris possession de Pékin, que dans le monde, avec des apparitions dans les grandes manifestations, comme Venise.

Les centaines d'oeuvres exposées au musée de Canton ont attiré un public nombreux et très jeune, avide de découvrir une création qui manque encore cruellement de visibilité dans son propre pays. La plupart des grands noms de l'art contemporain chinois étaient représentés, et le cadre officiel de la Triennale, fatal à Huang Yongping (lire ci-dessous), n'a pas empêché la présence d'oeuvres impertinent