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Libération
Critique

Snoop Dogg entre romantisme et porno

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publié le 28 novembre 2002 à 1h55

L'enfant terrible du rap américain, l'icône du gangsta rap Snoop Dogg, reçoit à domicile, dans une de ses trois maisons, pour faire la promo de son nouveau disque. Le pavillon, en fait son studio, est situé dans un quartier résidentiel de Diamond Bar, à une quarantaine de kilomètres de Los Angeles. Sa deuxième maison accueille les potes quand il donne des fêtes. La troisième héberge ses trois enfants et sa femme. L'emplacement de cette dernière est tenu secret pour des raisons de sécurité. Il y a deux ans, son ancien patron, devenu son ennemi juré, Suge Knight, s'était amusé à donner son ancienne adresse dans une vidéo, Death Row Uncut.

Indépendance. Libéré de ses deux anciens labels, Death Row et No Limit, Snoop Dogg est aujourd'hui son propre chef et fête sa nouvelle indépendance sur un sixième album, Paid tha Cost to be da Boss («Le prix à payer pour être le patron»). Un patron qui a aujourd'hui son label, Dogg House (la Niche), sa ligne de vêtements, une carrière de comédien (Training Day, Baby Boy, Bones) et une Cadillac nominative, la Snoop Deville, toute blanche avec moumoute bleue sur les sièges et lustres de cristal au plafond. Les voitures de Snoop sont, du reste, la seule note de couleur de ce quartier bien conventionnel : une mauve avec le portrait de sa femme et de sa dernière-née peint sur le capot, une autre aux couleurs des Lakers, jaune et violet.

Snoop a baptisé son studio Tha Chuuuch, «parce qu'on s'y sent bien comme à l'église le dimanche matin». Sur la por