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Libération

Films nomades à Nantes

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Retour sur la 24e édition du Festival des 3 continents.
publié le 6 décembre 2002 à 2h02

Nantes envoyé spécial

Chinois désemparés, Kirghizes nostalgiques et Argentins déboussolés: la 24e édition du Festival des 3 Continents, clôturée mardi soir, a réuni onze films en compétition qui tous, à leur manière, cherchent à poser des bornes dans des univers chamboulés. Cette manifestation, réservée aux cinémas d'auteurs des pays africains, asiatiques et d'Amérique latine, a décerné son premier prix à Mon frère sur la route de la soie, du Kirghize Marat Sarulu : le voyage ferroviaire, filmé en noir et blanc, de quatre enfants fugueurs sur la route de la soie, en quête d'horizons nouveaux dans l'ancienne république soviétique désormais orpheline. Le deuxième prix est revenu à l'Examen, premier long métrage de Nasser Refaie : le quotidien de jeunes filles iraniennes qui préparent le concours d'entrée à l'université, espérant échapper ainsi à leur condition.

Survie. Le Festival des 3 Continents avait contribué à révéler un autre Iranien, Abbas Kiarostami. «Aujourd'hui, le cinéma taïwanais est malade, celui d'Indonésie a pratiquement disparu. En Afrique, les films ne trouvent pas de public et, en Amérique latine, ils souffrent de leur proximité avec les Etats-Unis», se désole Philippe Jalladeau, codirecteur et créateur avec son frère Alain de la manifestation, pas loin de se considérer comme une sorte de conservateur de ces cinémas étrangers. Arte s'est associée à la manifestation, s'engageant à diffuser «à une heure de grande écoute» un des films présentés à Nantes. Le choix