Dans le monde arabe, on les appelle «les films de l'aïd». Sortant à l'occasion de la fête qui marque la fin du ramadan (hier soir), ce sont des blockbusters sans prétention, films comiques ou d'action, comédies romantiques ou musicales. Ils se regardent en famille, dans des salles bondées, joyeusement bruyantes. Vue par les producteurs, la période de l'aïd est l'enjeu d'une féroce bataille de promotion : ils jouent là jusqu'à la moitié de leur chiffre d'affaires annuel.
Pour la première fois, un groupe de distributeurs français et égyptiens a décidé d'importer la tradition en France. Six films égyptiens inédits sortent cette semaine à Paris et en banlieue, après avoir réalisé lors de leur sortie nationale entre 200 000 et 2 millions d'entrées. Sherif Arafa, le réalisateur de Gosse de riche, s'est fait connaître en tournant avec la superstar comique Adel Imam. Le Voleur d'Alexandrie et Pourquoi m'as-tu laissé t'aimer ? sont signés Sandra Nashaat, une jeune réalisatrice. Enfin, les trois films restants sont Ellembi de Waël Ehsan, l'Ami de mon ami de Saïd Hamed et Urgence de Magdi al-Hawari.
Les salles indépendantes partenaires de l'opération, sont toutes situées dans des endroits où le ramadan est vécu intensément par une partie importante de la population : l'Archipel à Strasbourg-Saint-Denis (Paris Xe), le Galilée à Argenteuil, les Quatre-Chemins à Pantin, les Ecrans Saint-Denis à Saint-Denis, le André-Malraux au Bourget, le Lumière à Nanterre, le Cinéma 93 à Montreuil, le Cin