Menu
Libération
Critique

«Concha Bonita», c'est comme ça...

Article réservé aux abonnés
publié le 9 décembre 2002 à 2h03

A moins d'avoir débarqué à Paris ce matin, difficile d'ignorer le spectacle événement de cette fin d'année, Concha Bonita d'Alfredo Arias, avec Catherine Ringer des Rita Mitsouko dans le premier rôle. Il est d'ailleurs tout à l'honneur du théâtre Chaillot d'avoir coproduit cette comédie musicale, créée dans ses murs, plutôt que d'avoir monté un Offenbach de plus. Stratégiquement, l'affiche est bien vue. En vingt ans, l'auteur de Peines de coeur d'une chatte anglaise et la chanteuse de Marcia Baïla se sont imposés comme des valeurs reconnues du paysage culturel français. La grande salle Jean-Vilar, qui affichait complet samedi soir, très années Mitterrand, en est la preuve.

Tonitruant. En guise de prélude au spectacle, Marie-France, accompagnée d'un pianiste et d'une violoncelliste aussi talentueux que jolis à regarder, donne un récital dans le Foyer, dès 19 h 30. Impeccable, tendre, malicieuse, la perle de l'Alcazar est plus craquante que jamais, et la voir, tour Eiffel illuminée au second plan, fait chaud au coeur. Concha Bonita, qui suit à 20 h 30, dispose de moyens techniques supérieurs, mais... le livret, signé Alfredo Arias et René de Ceccaty, peut sembler mince et convenu. Il raconte l'histoire d'une transsexuelle argentine, ayant réussi à Paris, qui reçoit un jour la visite de sa fille Dolly. L'ingénue, à la recherche de son père disparu, adoptera finalement celle qu'elle voit comme la «fée des dessins animés» et toute la troupe ­ le secrétaire-amant Raimundo, le coiff