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Libération

Renzo Piano, virtuose à Rome

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Inauguration samedi du plus grand auditorium d'Europe, conçu par l'architecte génois.
publié le 21 décembre 2002 à 2h13

Rome de notre correspondant

Rome inaugure ce samedi son troisième «animal» musical. Baptisées «scarabées» ou «coccinelles» par les ouvriers, en raison de leurs formes arrondies, les deux salles de concert de 1 200 et 750 places lancées au printemps n'attendaient plus que l'ouverture de leur grande soeur de 2 800 fauteuils pour s'affirmer sur la scène musicale internationale comme le plus grand auditorium d'Europe. En tout, 55 000 m2.

Refuge. Depuis la destruction en 1934, par le régime fasciste, de l'ancien Augusteo, l'orchestre de l'Académie de musique de Santa Cecilia ­ l'une des plus vieilles du monde ­ était privé de salle prestigieuse. Il avait jusqu'à présent trouvé refuge via della Conciliazione, à proximité de la basilique Saint-Pierre. «L'acoustique y était affreuse, c'était l'acoustique du Vatican», note dans un sourire le compositeur Luciano Berio, qui n'a accepté de prendre la présidence de l'Académie qu'après s'être assuré du lancement du nouvel auditorium imaginé par l'architecte génois Renzo Piano.

«A l'issue des premières répétitions dans la grande salle, il y a quelques jours, l'acoustique était tellement splendide que j'en ai pleuré», avoue-t-il aujourd'hui. «L'acoustique est parfaite, sensuelle et chaleureuse», renchérit le chef d'orchestre de Santa Cecilia, Myung-Whun Chung. «Surtout, précise Berio, l'auditorium de Rome est unique. Il n'existe pas de structure analogue ailleurs. Les trois salles sont distinctes mais peuvent interagir. Aucune autre salle au m