à Tokyo
Leur tournée japonaise, prévue du 27 novembre au 5 décembre, affichait complet d'avance. Avec cinq concerts dans les grandes villes de l'archipel Tokyo, Osaka, Nagoya, Fukuoka et Sapporo , les quatre Tahiti 80 ont le vent en poupe. Un succès français à ranger aux côtés de ceux récents de Daft Punk, Air ou Yann Tiersen. Mais un succès révélateur, surtout, du récurrent «cas japonais» : une première prestation en 2000 au festival Summer Sonic, quelques reprises en rotation sur la station FM J-Wave, une promotion qui a su vendre dans un pays toujours pop l'image métissée d'un boys band french pop à la Phoenix, tout en nostalgie seventies...
Disque d'or. Et voilà Tahiti 80 dans les charts nippons, alors que ce groupe créé en 1993 par des étudiants rouennais reste confidentiel en France. Dans la foulée de Puzzle, le deuxième Tahiti 80 Wallpaper For the Soul, sorti en septembre au Japon (mais ce mois-ci en France), approche le disque d'or. En deux ans, Xavier Boyer, Mederic Gontier, Sylvain Marchand et Pedro Resende ont gagné leurs galons rock nippons.
«La greffe a pris et le charme français fait le reste», explique leur producteur japonais. Car le côté tricolore du groupe qui chante en anglais est valorisé. Le nom de leur distributeur, «Atmosphériques», est mis en évidence sur les pochettes. «Dans leur cas, je ne parlerais pas de chanson française, mais de "french touch", poursuit le producteur. Ce côté rassure et attire ceux qui continuent de considérer la France comme sy