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Libération

Jay-z, le new deal

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Le rappeur américain, homme d'affaires clinquant, joue à Paris ce soir.
publié le 3 février 2003 à 22h06

Jay-Z parle d'une voix calme, ne laissant transparaître aucune émotion, ni lassitude. Pourtant ce rappeur-entrepreneur, la jeune trentaine, est à la tête d'un véritable empire, Roc-A-Fella, qui couvre des activités aussi différentes que la musique, le cinéma, les vêtements ou la distribution d'une mar que de vodka... Il y a trois semaines, son emploi du temps de ministre le faisait venir en jet privé à Paris pour donner une conférence de presse à l'aéroport du Bourget. La raison de ce déplacement éclair : assurer la promotion d'une marque de baskets. Ce soir, le «Roi de New York» promet de rester une heure et demie sur scène, pour son premier concert en France après sept ans de présence à la tête des hit-parades rap américains. Un exploit, s'il tient parole : ses homologues, en visite à Paris, ne dépassent généralement pas les 45 minutes de show.

Avec sept albums au compteur, Jay-Z écrit également en sous-main pour d'autres rappeurs (Dr Dré, Foxy Brown), se dispute la couronne avec son rival Nas, pousse ses artistes (Beanie Siegel, Memphis Bleek, Cam'Ron) et trouve le temps de s'occuper d'associations caritatives, qui offrent des jouets aux enfants ou des bourses scolaires aux meilleurs élèves de son ancien quartier, Marcy Projects, à Brooklyn.

Entourloupes. Car Jay-Z, de son vrai nom Shawn Carter, revient de loin. Quatrième rejeton d'un couple divorcé, il s'est plus fait connaître dans son secteur pour sa présence très active au coin des rues que pour le rap. A la sortie de s