Ce n'est pas un coup de tête: Josyane Horville quitte la direction de l'Unité nomade de formation à la mise en scène. Une aventure qu'elle aura portée à bout de bras depuis sa conception au sein du JTN (Jeune Théâtre national), qu'elle dirigeait alors, sa création en 1997, jusqu'à son rattachement au Conservatoire supérieur d'art dramatique de Paris l'an dernier. Les 32 jeunes metteurs en scène passés par l'Unité nomade doivent se sentir orphelins.
En s'occupant de jeunes acteurs, Josyane Horville savait de quoi elle parlait : fille d'un médecin militaire de Limoges, à 16 ans elle est élève au conservatoire local quand Georges Le Roy, qui fut le professeur de Gérard Philipe et autre Jean-Paul Belmondo, vient «inspecter» les classes de cette école. Lors du dîner qui s'ensuit, le papa questionne le vieux maître : «Ma fille a-t-elle raison de vouloir devenir comédienne ? Je ne sais pas, mais il ne faut pas qu'elle reste à Limoges», lance Georges Le Roy.
Montée à Paris, la jeune Josyane Horville est reçue à l'école de la rue Blanche. Trois ans plus tard, la voilà actrice. Auprès de Claude Dauphin dans Une grande fille toute simple, d'Alain Cuny dans l'Ile des chèvres. On l'envoie comme «jeune première dramatique» à Radio Tunis. A Radio Monte Carlo, elle anime les après-midi en disant des pubs (Aqui lène le bonheur du pied) et en tchatche avec André Claveau ou Henri Salvador.
Incompatibilité. Mais celle qui plus tard fera preuve d'un tempérament à la Jacqueline Maillan déteste att