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Libération

Kidman en Virginia Woolf: chapeau !

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53e Berlinale. L’actrice américaine est méconnaissable dans «The Hours».
publié le 10 février 2003 à 22h10

Berlin envoyé spécial

Dans cette pâtisserie d'une galerie marchande de la Potsdamer Platz, une vieille dame vient de s'asseoir. Elle demande la carte des gâteaux, va la scruter très longuement, toute une cérémonie, avant de se décider. Devant le programme du 53e Festival international de Berlin (plus de 400 films au menu), on est comme cette vieille gourmande berlinoise. Curieux, excité, plein d'appétit. Et on a envie comme elle de prendre son temps, avant de commander.

Instinct. Ne pas foncer aux valeurs sûres ou reconnues, se demander à l’instinct ce qui se cache sous la chantilly d’un titre (La Clé pour la désignation des nains ou le dernier voyage de Lemuel Gulliver, du Tchèque Martin Sulik), le minois crémeux d’un acteur papou, le visage avenant d’un réalisateur japonais, ou, dans le catalogue des films de la section forum, le «résumé» du film américain Empathy : «Une fiction. Un documentaire personnel. Un remake. Un film sur les chaises. Un film sur les limites.» L’aventure en somme, quitte à vivre un grand moment de solitude lorsqu’à l’image de notre vieille dame tentant l’expérience d’une pâtisserie extrême, on se retrouve nez à nez avec une cathédrale de prétentions (In this World de Michael Winterbottom), ou un désert d’idées (Ying Xiong de Zhang Yimou).

Mais d'autres films valent qu'on les mérite. Good bye Lenin ! de Wolfgang Backer est le premier film allemand de la compétition. Sa nationalité est importante puisque son histoire particulière ausculte les dix