Un détail attire d'abord notre attention, sur le boîtier du disque Lowedges de Richard Hawley de Sheffield, ville minière anglaise spécialisée dans l'usinage de pièces métalliques de précision : sa dédicace intérieure à un mystérieux «Motorcycle Action Group. National Association for Bykers with a Disability» cet envoi misérable aux motards infirmes nous touche.
Viennent ensuite, ou simultanément, l'aile décorative assortissant le H aérographique de Hawley, les variations photographiques de la pochette et du livret sur le thème de la motocyclette (réservoir, anneau de vitesse à faible allure, phare, engrenage...). Petite fixette cylindrique. La marque de la machine à deux roues intéressée ne nous résiste pas longtemps par exemple, halo ou pas : «BSA». Bien, cela. Haute lige. C'eût pu être Triumph (un dossier de presse en attribue une au chanteur), ou HRD-Vincent, Norton (ou Triton ou Norvin), c'est BSA à l'étoile rouge.
Et chevauchant cette monture blasonnée, 500 cc peut-être, un motocycliste à contre-jour dont on ne doute pas qu'il ne soit Richard Hawley le héros soi-même, qui croyait enfant que la guitare électrique de son papa était un «vaisseau spatial».
Ballades huilées. Par ces temps de rock à nouveau moteur, Black Rebel Motorcycle Club en tête, entre autres Hoggboy de pays caréné à la production par Hawley, le CD de Richard «Ailé», au nom lui-même assez motocyclique, si l'on ose dire, ne rugit pourtant pas plein pot (Dunsthal) comme une twin légendaire. Il ronfle, au f