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Libération

Asie mineure

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publié le 15 février 2003 à 22h15

Berlin envoyé spécial

Sur les rayonnages du cinéma asiatique, le Festival de Berlin a permis d'enregistrer une certaine baisse d'intensité. Sauf à supposer que les meilleurs films de Taïwan ou de Chine populaire ont déjà été retenus par le prochain Festival de Cannes, tout ce qu'on a pu voir n'était pas d'une qualité supérieure. Inutile de revenir sur Ying Xiong, pâté impérial de Zhang Yimou, sinon pour préciser que ce film s'achève par un appel à l'élimination physique de toute dissidence, ce qui, semble-t-il, a fait très plaisir aux pontes du Parti communiste chinois.

Bulldozer. Man Jing de Li Yang vaut un peu mieux. Dans une mine de charbon du nord de la Chine, Song et Tang fomentent le crime d'un collègue maquillé en accident du travail. La combine a pour but de faire chanter le propriétaire de la mine pour non-respect des consignes de sécurité. Les deux meurtriers jettent ensuite leur dévolu sur Yuan, jeune ouvrier débarqué de sa cambrousse. Mais ce nouveau plan va tourner vinaigre. L'intérêt, peut-être involontaire, du film tient plus à sa sociologie sauvage (des prolos profitent des contradictions du régime chinois) qu'à sa psychologie, souvent dessinée au bulldozer.

Pas mal non plus, Zhou Yu De Huoche de Sun Zhou. Le film a eu, dit-on, des tracas avec la censure chinoise à cause de quelques scènes de sexe explicites. En l'espèce, entre une jeune peintre sur porcelaine, Zhou Yu, et un poète amateur, Chen Ching. Pas de quoi fouetter un dragon à moins de considérer que l'a