Transcriptions, le nouvel album du Choeur Accentus, a été enregistré il y a deux ans pour Erato, une filiale de Warner qui a fermé l'an dernier. Comme beaucoup de projets de la major company récemment «restructurée», il avait été abandonné. Mais Laurence Equilbey, chef de choeur, et le directeur artistique de Naïve Classique croyaient à ce disque, finalement publié il y a quelques jours, et qui est entré directement n° 28 au Top Album (source Ifop) tous styles confondus. Du rarement vu pour un disque classique.
L'album reflète les qualités du Choeur Accentus, qui fêtait ses dix ans d'existence en décembre dernier à Paris, aux Bouffes du Nord : la formation parisienne a fait la preuve de sa capacité à creuser de l'intérieur la masse de ses chanteurs pour obtenir une transparence typiquement française.
Victoire de la Musique en 2002, invitée dans le monde entier, elle a déjà circonvenu une carence hexagonale en matière de répertoire pour choeur de chambre, passant commande à des contemporains, tels Manoury ou Dusapin. Le succès de ce nouvel album Transcriptions peut cependant étonner, à une époque où le public semble plus enclin à acheter des compilations de choeurs verdiens ou pucciniens. On en discutait cette semaine avec Laurence Equilbey, à l'Opéra-Bastille, où Accentus se distinguera à nouveau ce lundi, dans la création mondiale de Perelà, l'homme de fumée, le nouvel opéra de Pascal Dusapin.
Qu'est-ce qui vous intéresse dans une transcription ?
Quand on demandait à Flaubert «