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Libération

Césars : le «Pianiste» plébiscité

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Sept prix pour Polanski. Rien pour l'autre favori, «8 femmes» d'Ozon.
publié le 24 février 2003 à 22h36

La 28e cérémonie des Césars a couronné Roman Polanski et le Pianiste, plutôt The Pianist, puisque le film est entièrement en anglais. Sept récompenses ce samedi, la palme d'or à Cannes en mai, sept nominations aux prochains Oscars à Hollywood, le Pianiste est le film le plus primé de l'année. Polanski, ému, était conscient du paradoxe : «Pour qu'un film ait une carrière internationale, il faut qu'il soit tourné en anglais, hélas. J'aurais aimé le tourner en polonais», confiait-il après la cérémonie. Meilleur film français, meilleur réalisateur, meilleur acteur (Adrien Brody), meilleure musique (Wojciech Kilar), meilleure photo (Jeanne Lapoirie), meilleurs décors (Allan Starski), meilleur son (Blondel, Hardy, Humpreys), tous ces césars ne sont pas allés à 8 femmes de François Ozon, l'autre grand favori (avec 12 nominations), absolument bredouille.

Le reste est assez terne, trois césars récompensant Se souvenir des belles choses de Zabou Breitman (Isabelle Carré, meilleure actrice, Bernard Le Coq, meilleur second rôle masculin, et meilleure première oeuvre), puis Amen. (meilleur scénario), Embrassez qui vous voudrez (meilleur second rôle féminin pour Karin Viard), l'Auberge espagnole, Monsieur Batignole. Broutilles de consolation pour Astérix (meilleurs costumes, faut le faire) et pour Etre et avoir (meilleur montage) qu'il aurait été plus culotté de sacrer meilleur film.

Peu de chose à retenir. Le double hommage à Pialat et Toscan, morts les 11 janvier puis 11 février, avec la