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Libération

Pièces précieuses

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Saint Laurent et Alexandre-Matthieu habillent leurs collections de bijoux.
publié le 12 mars 2003 à 22h00

Tom Ford puise l'érotisme de sa collection Yves Saint Laurent dans les photos d'Helmut Newton. Le soutien-gorge noir s'exhibe sous une veste à même la peau, ou dépasse du décolleté d'une robe. Les jupes en mousseline entravées dévoilent, en transparence, des porte-jarretelles et des bas résille. La dentelle lingerie va même jusqu'à s'incruster aux hanches des jupes en lainage. Cette attitude impudique érigée en tendance prend toute sa force avec les manteaux de fourrure ceinturés de vinyle noir et portés sans rien dessous.

En hommage au célèbre cliché de Paloma Picasso en minerve et seins nus d'Helmut Newton, Tom Ford se fend d'étranges colliers translucides en Plexiglas, pavés de strass. La musique égrène les tubes de Diana Ross sur lesquels des filles aux cheveux crêpés se déhanchent, moulées dans des tenues parcourues de volants virevoltants. Tom Ford livre une lecture métissée, du Saint Laurent des années 70, plus dans l'esprit Studio 54 que Palace.

De retour après une saison d'absence, Alexandre-Matthieu taille une collection pointue autour d'une thématique bijoux. Aux imprimés malle aux trésors, répondent des cascades de perles en trompe l'oeil, brodées sur des sautoirs en tissu. Le duo cisèle sur chaque vêtement une multitude de découpes diamants. C'est dans un blouson, patchwork d'éclats de cuir noir, qu'éclate la virtuosité de ces architectures. Alexandre-Matthieu propose aussi des robes en filet multicolores évoquant le prisme des couleurs vues au travers d'une pierr