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Libération

Une Catherine Anne pour tous

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publié le 29 mars 2003 à 22h25

A l'inverse de Calamity Jane, héroïne de sa dernière pièce (lire ci-dessus), Catherine Anne est une femme douce. Nommée il y a deux ans et demi à la tête du TEP (Théâtre de l'Est Parisien), elle n'en est directrice que depuis juillet. A l'est de Paris, le TEP fut l'un des premiers théâtres de la décentralisation, sous la houlette de Guy Rétoré. Le théâtre étant un art éphémère, l'aventure s'était engourdie, le public avait vieilli et fini par se raréfier. L'image du lieu brouillée, beaucoup de choses sont à défaire, refaire. Catherine Anne prend ça avec un calme qui frise l'obstination.

C'est avec une belle pièce flirtant avec les désirs adolescents, Une année sans été, qu'elle est entrée dans le théâtre en 1987. Quinze pièces plus tard, voici donc une écrivaine à la tête d'un grand théâtre et qui, depuis Ah là là ! Quelle histoire (1995), s'intéresse de près au théâtre «pour tous à partir de six ans». Son projet pour le TEP s'articule autour de «la présence d'auteurs vivants» (telle Karine Serres qui accompagnera la saison prochaine) et d'«une programmation à partir de l'enfance où chacun puisse se retrouver». Bref, un théâtre dont le le Bonheur dans le vent donne le tempo.

Dans le programme de la saison, les spectacles «pour tous à partir de...» et les autres sont logés à la même enseigne. Les enfants sont ses alliés. «Leur présence est importante pour la vitalité du théâtre. A partir d'eux, des adultes viennent, quelque chose se brasse, j'ai l'impression de retrouver les ra