Découvert par les noctambules grâce à deux maxis sortis il y a deux ans, uniquement en vinyle, et maintes fois compilés depuis (Colette, 2 Many DJ's...), Zongamin lève le voile avec un premier CD et deux concerts en France. Les amateurs d'excentricités devraient être comblés, l'album étant aussi improbable que les singles passés. Entièrement instrumental, ce disque, qui fait la part belle aux basses et aux percussions fiévreuses, ressemble pour moitié à des chutes de studio de groupes oubliés des années 80 (style Hunters & Collectors) et, pour l'autre, à des faces B de surf music enchnouffé. Passant d'une scie dansante comme en auraient signé les Talking Heads ou le Tom Tom Club (Painless, Tunnel Music) à quelques bizarreries country & western ou des bidouilleries psychédéliques (Street Surgery, réalisé à partir d'échantillons d'autres titres passés à l'envers), les fantaisies de Zongamin ont le mérite de ne ressembler à rien de ce qui se fait en ce moment. Même ceux que le mariage humour et musique rebutent devraient y prendre plaisir.
Montages et concerts. Mais quelle sorte d'hurluberlu se cache derrière un pseudonyme aussi abscons ? Un de ces esthètes raffinés ayant le bon goût de ne jamais se prendre au sérieux ? Un gourou de l'underground manipulateur de fashion victims ? Plutôt un jeune Japonais timide et candide, S. I Mukai, ayant grandi en Angleterre en se gavant de Top of the Pops (le Top 50 local) à la télé. «Ma passion est née à l'adolescence. Avec un magnétophone,