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Libération
Critique

Les electronica-heros débarquent au Büro

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Le 5e anniversaire du festival parisien réunit les pionniers.
publié le 6 mai 2003 à 22h54

Deux soirs, trois salles, quatre styles (au moins), mais «rien que des classiques», c'est l'ambition du festival parisien organisé par Büro pour fêter dignement son cinquième anniversaire. Réunie en avril 1998 ­ pour permettre à Fennoberg, trio réunissant les ordinateurs portables de Jim O'Rourke, Fennez et Pita, de donner son premier concert parisien dans une arrière-salle peu habituée à ça ­, la petite équipe a depuis multiplié les actions. Montant performances et festivals (dont les cinq éditions intimistes du Placard, proposant des concerts en appartement pour écouteurs), dans des lieux aussi divers que le Centre Pompidou, le Pulp ou le Batofar.

Introvertis. Quant à la ligne, elle est restée électronique et radicale. En faisant venir, souvent pour la première fois, des défricheurs comme Kid 606 ou FX Randomiz. On est parfois loin de la «culture DJ» et de la dance auxquelles on associe encore systématiquement l'electronica. Du coup, les quatre enthousiastes animateurs de Büro n'arrivent pas à se débarrasser de l'image d'introvertis qui leur colle à la peau ; même si plusieurs mémorables soirées Büroclub ont prouvé que nightclubbing et avant-garde pouvaient faire bon ménage.

Revival. Baptisée Kill YR Idols, la sélection lancée demain soir avec Wire et Sluta Leta (un projet réunissant les Autrichiens Potuznik, Pieper et Bauer) met l'accent sur des pionniers de la musique d'aujourd'hui dans toute sa diversité. A retenir, d'un bout à l'autre du spectre, Luc Ferrari, figure fond