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Libération
Critique

Léonard trait pour trait.

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85 dessins originaux du maître de la Renaissance présentés au Louvre.
publié le 9 mai 2003 à 22h56

«En quelques mots, demande la journaliste à la conservatrice, comment définiriez-vous les dessins de Léonard de Vinci ?» Patatras, la question à un million d'euros. Une fois qu'on a prononcé le nom de Léonard de Vinci (Vinci, 1452-Amboise, 1519), avec tout le respect qu'on doit à son «dessin parfait», comme le définissait l'historien Vasari au XVIe siècle... Une fois rappelé ce que fut, dans la florissante Renaissance florentine, l'extraordinaire curiosité de Léonard à l'égard de la géométrie et de la perspective, de l'hydraulique, de la mécanique... Une fois située l'exposition actuelle au Louvre, la première à Paris depuis 1952, qui expose 132 dessins dont 85 originaux de Léonard, provenant du Louvre mais aussi de collections étrangères (1), plus douze manuscrits sortis de la bibliothèque de l'Institut de France, plus cinq albums et deux peintures «descendues» des collections permanentes (l'Annonciation de Lorenzo di Credi avec la collaboration de Léonard, et Sainte Anne la Vierge et l'enfant)... Une fois désigné l'architecte de l'exposition (Jean-Luc Wilmotte), son invité (James Coleman, lire page suivante) et sa distribution en quatorze sections, en rappelant les difficultés inhérentes à la fragilité des oeuvres et au passage d'un énorme public (d'où le sol en linoléum)... Que dire du dessin, en deux mots ?

Médium privilégié. La réponse tarde à venir et on comprend. Car le dessin, c'est «le» médium de Léonard de Vinci, qui englobe à la fois l'écriture et la représentation