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Libération
Critique

Lyon dompté par la techno.

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publié le 28 mai 2003 à 23h10

Lyon capitale techno jusqu'à dimanche ? Ça y ressemble. Pour leur première édition, les Nuits sonores voient grand. Cinq jours, quatre nuits, près de soixante-dix artistes internationaux en DJ ou en concert avec la volonté de présenter le plus large panorama possible des musiques électroniques en se déployant dans la ville entière. Vincent Carry, coordinateur de l'événement pour l'association Arty Farty, rêve «d'une effervescence urbaine où chacun pourrait concevoir son parcours». De la Piscine du Rhône, où s'ouvrent ce soir les hostilités sur les mixes des Lyonnais Flore et Da Fresh, à l'immense Halle Tony-Garnier pour une rave à l'ancienne de samedi à dimanche (Todd Terry, Derrick Carter, Dave Clarke...), près d'une soixantaine de lieux sont mobilisés. Notamment une quarantaine de bars (à l'image des Bars en Trans des Transmusicales de Rennes) ou le bateau-club La Marquise, l'une des boîtes emblématiques de la culture techno rhônalpine. Belle revanche pour une ville symbole de la répression antitechno au milieu des années 90 et dont la politique culturelle n'a pas toujours brillé par son audace. En 1996, l'annulation en dernière minute de la rave Polaris ­ sous la pression des patrons des discothèques locales prétendant «empêcher nos enfants de goûter aux stupéfiants qui circulent dans les soirées raves» mais s'inquiétant surtout de voir filer leur clientèle ­ avait fédéré la techno au sein de l'association Technopol et abouti à la Techno Parade.

Moeurs. Aujourd'hui, si les