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Libération

Bruxelles-sur-Mode

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publié le 29 mai 2003 à 23h11

envoyé spécial à Bruxelles

Quand on dit mode belge, on pense Martin Margiela, Dries Van Noten, Ann Demeulemeester ­ cette génération de créateurs anversois apparue à la fin des années 80. Depuis quelques années, la Belgique c'est aussi une mode sombre et glamour pour garçons signée Xavier Delcour. Des classiques masculins bousculés d'effets dadaïstes griffés Own. Au rigorisme anversois répond la fantaisie d'une jeune scène bruxelloise. Pour Franc' Pairon, de l'Institut français de la mode, pas question pour autant de définir un style bruxellois : «Plus qu'une vision commune, les stylistes partagent un sens de la dérision, un regard désinvolte.» Les bustiers «veste en trompe l'oeil» d'Olivier Theyskens évoquent les détournements surréalistes d'un Magritte.

Micro-trottoir. C'est cette mode bruxelloise que l'association Modo Bruxellae, fondée en 1993, se donne pour but de promouvoir. Son activité principale réside dans l'organisation d'un parcours à travers des lieux de mode et des boutiques qui permet au grand public de découvrir le travail des jeunes talents. Cette année, la manifestation, rebaptisée Bruxelles-sur-Seine, prend de l'ampleur. Si l'exposition à l'Ecurie Delvaux se contente d'étendre des vêtements sur des cordes à linge, le Vestiaire s'interroge, lui, sur les rapports entre ville et vêtement à travers vidéos et dispositifs sonores. Un reportage mené par une islamologue scrute les tendances dans le port du foulard. Un micro-trottoir pointe les différences d'habitude