Marie Möör : meilleure auteure-chanteuse en inactivité rock en France. «Moi, je suis morte de bonne heure, fredonne-t-elle de sa voix de techno-pierreuse codéinée. Et tout le monde s'en fout.» Les collaborateurs, depuis 1986, de cette femme de lettres-peintresse-body artist-dandy trash s'appellent Barney Wilen, Jean-Louis Murat ou Christophe.
Le saxophoniste mythique Barney Wilen aura donné une fois dans sa vie dans la pop electro, pour elle ; outre Prends-moi, single calypso trémoussant saboté, avec son Scopitone arabe, par Polydor, un album sorti de là, classique du rock français truffé de Beau Masque, Angelo ou Miss des polices doux-amers imparables, s'est crashé dans une faille spatio-temporelle : réédité avec de nouveaux arrangements au Japon sans être jamais sorti ici. Avec Murat d'Orcival, dix ans plus tard, Wilen rappelé entre-temps, deuxième album de première. Alignant les Je vais mourir sauf accident digne de Dutronc ou Salvador, Se voir se rendre digne de Hardy, le disque est resté à l'état de projet clefs en main, pour raisons contractuelles et conjoncturelles confuses. Plus récemment, Christophe, pour son deuxième volet de Bevilacqua, Comme si la terre penchait, rendait haute justice à la dame, en recueillant et mercurisant l'inspiration alchimique de Marie Möör, qui signe J'aime l'ennui et surtout Elle veut (la Man), en phase délétère avec le disque ; d'un oeuvre au noir à une oeuvre en rose et gris.
Apache. Depuis, Marie Möör, installée dans le Sud (Montpellie