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Libération
Critique

Le théâtre de rue se met en jambes à Châlons

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Avant Aurillac, coup d'envoi avec les «Furies», festival plus intimiste.
publié le 11 juin 2003 à 23h20

Tout est calme à Châlons-en-Champagne : en dépit de son nom, «Furies», le festival de théâtre de rue qui marque le vrai coup d'envoi de la saison, reste un rendez-vous confidentiel, aux antipodes du grand raout d'Aurillac, fin août. Jean-Marie Songy, qui dirige les deux manifestations, ne cache pas que la première est pour lui l'andidote de la seconde. Châlons se veut un lieu d'innovation, avec un nombre de spectacles réduit et une relation d'intimité entre compagnies et spectateurs.

Depuis quatre ou cinq ans, Songy a, par ailleurs, fait le choix d'inviter aussi des compagnies de cirque (la ville est le siège du Centre national des arts du cirque), et plusieurs spectacles ont lieu sous chapiteau. Ce qui accentue encore le paradoxe de Châlons, festival de rue le plus souvent en intérieur. Même dehors, la jauge est limitée : ainsi, seuls 200 privilégiés ont pu assister samedi à la première du nouveau spectacle de Kumulus, l'une des compagnies phares. Itinéraires sans fond(s), qui sera redonné, entre autres, à Chalon-sur-Saône et à Aurillac, met en scène des exilés qui déambulent au milieu des spectateurs.

Une seule représentation aussi pour la nouvelle création de la compagnie 26 000 Couverts. Le gymnase Cabot affichait complet dimanche pour le 1er Championnat de France de n'importe quoi. Une affiche alléchante pour une compétition par équipes où l'arbitraire le dispute au non-sens. Tout est en place (jury, arbitres, entraîneurs, spectateurs...) pour une série d'épreuves aussi i