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Libération

Canular royal

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publié le 24 juin 2003 à 23h31

Entraygues, Maurs, Le Falgoux, Laroquebrou... Pour ses débuts, le Tréteau des ménestrels a écumé, durant le mois de juin, les places de marché villageois du Massif central, devant quelques dizaines de spectateurs. Ils devraient être un peu plus nombreux à partir d'aujourd'hui à Nantes et tout au long d'une tournée d'été qui passe par plusieurs festivals (Printemps des comédiens de Montpellier, Chalon-sur-Saône, Paris Quartier d'été, Santa Maria da Feira au Portugal...). De parfaits inconnus au nom désolant, qui se font inviter partout et sont officiellement soutenus par le festival d'Aurillac : l'affaire agite le petit monde du théâtre de rue, où les rumeurs les plus folles circulent : Jean-Paul Brancoul, le metteur en scène du Tréteau, n'est-il qu'un prête-nom ? S'agit-il d'une lubie du directeur d'Aurillac ? D'une concession suite à des pressions politiques locales ? Ou d'une mystification ?

Parodie. Libération (lire nos éditions du 14 juin) est en mesure de confirmer que le Tréteau des ménestrels existe. Et que, comme annoncé sur les affiches, il propose bien aux spectateurs «deux spectacles pour le prix d'un». Et même plus. Au départ, une troupe minable se propose de présenter, sur un plateau tournant et en une heure, Hamlet et le Malade imaginaire. Pour un résultat catastrophique. Il s'agit bien sûr d'une plaisanterie : le but n'est pas de jouer Shakespeare et Molière, mais de mettre en scène un ratage. Un vrai spectacle parodique se cache donc sous le faux.

Mais la super